samedi 4 mars 2006

Debriefing

J'ai eu mon soumis, beau mec de la trentaine, hier soir. Il y avait six mois qu'il ne s'était pas manifesté. Toujours particuliers ces plans. Il faut se renouveler à chaque fois. Avant de venir il donne quelques pistes sur ses fantasmes du moment. Règle à suivre : un peu de brutalité au début pour une bonne prise en main. Faut pas mégoter: il est consentant, mais il veut être convaincu qu'il n'a pas le choix. Il veut être une chose. Pas d'hésitation, être sûr de soi. Il faut être rapidement sexuel. Alterner les épreuvres et les récompenses : la récompense c'est le plaisir qu'il peut vous donner. Accessoire: lui masquer les yeux avec une cagoule : ça crée des effets de surprise, il ne sait pas ce que vous lui préparez. Indispensable : aller à ses limites et le forcer un peu. Il doit aller plus loin à chaque fois. Il va gémir, manifester. Dépasser un peu ces signes d'alerte et à un moment il va laisser tomber toute résistance et se donner. Il faut l'utiliser à ce moment là: il est vraiment objet... C'est ce qu'il aime.

Mon soumis adore en plus les jeux de cordes compliqués: les ligatures, les noeuds. Il est d'autant plus soumis qu'il est totalement entravé.

Nous avons fait le débriefing après la séance. On cause toujours un bon moment après. J'ai pas assez lié cette fois-ci. Il voulait des tractions, des élongations, des étirements. Mon plan ressemblait un peu trop au précédent. Il a apprécié quand même: j'ai été suffisamment dur.

Tout ça n'est pas si simple. Un plan peut durer des heures. Pas serrer trop fort pour laisser circuler le sang, rester SSR, aller crescendo, frustrer un peu et prendre son plaisir, ce qui est indispensable pour le soumis...

Il y a forcément une relation de confiance qui doit s'installer: le soumis prend des risques. Il ne peut pas faire cela avec n'importe qui. Les masters sont donc rares....

On a parlé aussi du dégoût qu'il avait de lui, une fois la tension retombée. Je lui ai dit que je vivais ma sexualité dans une sorte de bonheur tranquille. S'il se livrait à ces fantasmes, c'est qu'il y avait certainement des raisons profondes et que, ce faisant, il ne devait pas en être malheureux. La sexualité fait partie de la vie, et il n'y aurait pas de bébés sans cela...Il m'a dit "merci" en partant.

C'est la vie des mouches... Est-ce bien indispensable de raconter ces choses là ? Va savoir... Je me dis que bon, ça peut aider...

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