samedi 1 avril 2006

Avril 2000

Il y a six ans: "Le dimanche il a fait beau, et même très beau, quoiqu’un peu froid. Mais l’habitude de vivre enfermé acquise tout au long de l'hiver nous a fait rester bien sagement dans l'appartement toute la matinée. J’ai cuisiné une petite terrine avec des andouillettes au riesling qui s’est révélée être délicieuse quand elle fut cuite.

Nous avons mis le nez dehors l'après midi pour nous rendre au sauna, tout en nous disant que ce serait le dernier dimanche à sauna avant l’automne.

Il n’y avait pas grand monde et parmi les piliers seul H. et son copain, curieusement coiffé à la Himmler avec le haut de la tête à peine recouvert de cheveux et le reste rasé, étaient là. La mode devenait ridicule et je lui ai dit à qui il me faisait penser. Je ne sais pas si ces remarques lui firent plaisir ou le peinèrent: il ne manifesta aucun sentiment.

Comme L. et moi, ils ont passé leur après midi chacun de son côté, mais avec plus de succès que nous car ils sont plus jeunes. L. ne s’est pas départi de sa timidité et de sa méfiance vis à vis de tout ce qu’on peut ramasser ici et est resté dans son coin, comme toujours, à tirer sur ses cigarettes. Je n’ai pas eu plus de succès, mais étant donnée ma barbe, blanche de surcroît, ce qui ne me rajeunit pas, quoi de plus naturel.

Il était sept heures quand nous sommes rentrés. Le temps de manger des petits fromages de chèvre grillés au four sur une tranche de pain. En dessert j’ai fait des bananes cuites dans du caramel de miel et flambées au rhum , pour obtenir quelque chose de délicieux.

Mes talents culinaires me font me fâcher quand je vais dans des restaurants et que la cuisine est médiocre et sans intention. Rien n’est plus facile que de rajouter un petit détail, un petit plus qui change l’allure et le goût d’un plat. C’est ainsi que j’en ai eu marre de la R. et de son demi poulet sans goût. Nous sommes toujours à la recherche du maître qui nous fera jubiler devant ses assiettes pour un prix raisonnable. Je me suis souvenu à cet égard de notre arrêt dans un routier en Normandie où nous avons dégusté l’un des steaks des plus incroyablement bon de toute notre vie.

Après ce bon repas du dimanche soir, L. était ravi, mais pas au point d’être sexuel. Il accomplit néanmoins son devoir conjugal ce qui ne me plut pas des masses. Je suis toujours à la recherche du petit gars qui en veut et qui fait ces choses là dans un total plaisir.

Nous avons regardé ensuite l’impayable « Arsenic et vieilles dentelles » que je n’avais pas encore vu, mais dont j’avais si souvent entendu parler. Aussitôt après je m’endormis, mal toutefois, car mon torticoli n’était pas encore terminé"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire