mercredi 31 mai 2006

En l'an 2000

"....Le matin, en arrivant au travail, j’ai appris que mon mi-temps était refusé. C’est à la fois dommage et tant mieux, car j’ai toujours besoin d’argent ; il me faut acheter un garage maintenant et je saurais toujours quoi faire avec des sous. Le chef me l’a dit quelques temps après, mais je lui ai répondu que ce n’était que partie remise. J’espère qu’il transmettra ma réflexion. Il en avait fait une à mon adjoint en disant que des postes à mi temps existaient , mais que personne ne voulait travailler avec moi. Je connais cette ritournelle. C’est la remarque qu’on m’oppose chaque fois que je demande quelque chose, alléguant je ne sais quel argument sur mon comportement : je suis trop pour eux tous et se sentant bien dans leur petit travail routinier, dans lequel ils se sont installé très confortablement, ils ne veulent pas être regardés, ni remis en cause. J’espère, qu' en exprimant leur refus, ils ne visent pas mon homosexualité, qui je le sais est mal vue dans le milieu très coincé de la Compagnie. La loi commande qu’on ne tienne pas compte des mœurs des travailleurs : je crains fort que personne ne connaisse la loi dans cette vieille maison. Quoiqu’il en soit, mon chef a répandu son venin par l’intermédiaire de mon adjoint qui s’est fait un plaisir de me faire parvenir ces informations sous l’excuse tortueuse de toujours vouloir tout me dire ; amusant !

Le travail m’a bien occupé tout au long de la journée et nous avons passé un long moment l’après midi à regarder le projet de budget. J’ai d’ailleurs appris , à cette réunion que tous les renseignements qui étaient collectés par l’hyper localisation des comptes d’imputation n’avaient aucune utilité et ne serviraient à rien : voilà encore un bel exemple de la bêtise fonctionnaire et, à la Compagnie nous allons d’un inutile à l’autre dans une sérénité complète : ça crée toujours des emplois . Dans ces conditions je me ferai moins de soucis pour inscrire les douze caractères des comptes et je gagnerai ainsi du temps. J’ai tellement de choses à faire.

Sur Wcities j’ai enfin reçu le contrat que je vais renvoyer ainsi que la facture des photos prises. Par la même occasion ils m’augmentent un peu. Cette affaire a été très intéressante et j’aimerai couvrir d’autres villes. Je vais consacrer cet argent à me faire des cadeaux et j’ai remarqué, en me promenant en ville, un bel amplificateur à lampes, ce dont j’ai toujours rêvé : reste le problème du prix. Je pourrai également faire réparer mes montres et j’en ai presque une dizaine qui ont besoin des soins d’un spécialiste.

Le soir L. est venu et je lui ai offert le repas au restaurant. Nous sommes allés chez les jeunes qui sont à côté et j’ai profité de l’occasion pour emmener une assiette chinoise. Après lecture du cartouche la patronne m’a dit que cette assiette provenait d’une ville située en face de Hong Kong et n’était pas très vieille , ce dont je me doutais.

L. a mal au poignet en ce moment et je me demande ce que ça peut être. Il n’arrive pas à couper sa viande . Je l’ai poussé à aller voir un docteur, mais sur ce plan il est comme moi et n’aime pas se sentir malade. Le seul fait de consulter le place automatiquement dans les rang des mal portants ce qui lui est, ainsi qu’à moi, intolérable. Je pense donc qu’il va traîner cette douleur encore quelques temps avant de se faire soigner..

Nous sommes rentrés ensuite pour nous endormir peu après. Ainsi s’est achevé le joli mois de mai..."

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