jeudi 8 juin 2006

Famille

Qu'est ce qu'une famille? Vaneste, le pape et bien d'autres veulent tous la sauver. Et si c'était tout simplement l'ensemble des gens qui nous entourent et avec lesquels nous vivons des choses plutôt heureuses.

En son temps j'avais écris "l'Histoire de la Famille". En voici un extrait:

" (...) J’ai rapidement repris le dessus. Ma jeunesse toute frétillante m’a aidé à comprendre qu’il n’y avait plus rien à faire vis à vis du passé et que seul l’avenir comptait. De ce moment je n’avais plus à composer avec personne et je jouissais d’une totale liberté.

Comme j’habitais seul dans la maison désormais, Gine vint chez moi pendant ses coupures. Ce fut un nouveau plaisir d’être enfin dans une situation horizontale avec un lit confortable. Nous avons pu expérimenter toutes sortes de positions acrobatiques facilitées par l’avidité où nous nous trouvions toujours puisque notre frénésie ne trouvait pas son contentement. Mais, comme j’habitais à quelque kilomètres de notre lieu de travail et qu’il fallait rester très discret nous dûmes faire plus vite ou trouver toutes sortes d’arrangements pour que Gine, qui avait un tableau de service plus contraignant que le mien ne se trouve pas en faute ou ne se fasse pas remarquer.

Elie et moi, nous n’allâmes plus du tout à l’hôtel et nous aurions pu avoir des rencontres quotidiennes et des nuits complètes si le mari d’Elie n’avait pas existé. J’ai fini par lui apprendre l’existence de Gine. Elle ne s’en n’est pas du tout offusquée. Ca ne la privait en rien puisque je pouvais assumer facilement les deux rencontres le même jour : ce fut pour moi l’occasion d’un excellent rythme de vie qui m’a fait perdre quelques kilos et ainsi, entre mes deux maîtresses la semaine et Fred tous les quinze jours quand je m’avais pas la garde des enfants, je menais une existence d’une certaine plénitude, en tous cas sportive, pour peu que l’on veuille bien considérer la débauche comme l’un des nobles arts.

Mes relations avec Elie, Gine et Fred s’approfondissaient petit à petit. Nous commencions à éprouver de véritables sentiments qui vinrent mettre un peu de complexité dans cette histoire simple. Je voulais conserver l’ensemble du groupe qui me comblait bien, mais en même temps chacun de ses membres méritait la plus haute considération en raison du bonheur qu’il m’apportait. Comme nous parlions de plus en plus de nos contingences quotidiennes, de nous même, puisque ces relations s’installaient dans la durée, je devais, à chaque rencontre, reprendre l’histoire avec chacun là où elle en était restée, et me couler en un instant dans la suite de l’aventure et enrichir notre vie d’un nouvel et intéressant épisode. J’adorais cela.

La diversité de mes trois partenaires, que je pourrais qualifier de trinité, me convenait parfaitement, parce que j’étais plusieurs en moi même : j’étais à la fois l’homo débutant, le baiseur de fond et le béotien de service d’une extra lucide. Je tenais chaque membre du groupe des nouvelles des autres de sorte que nous formions en quelque sorte une communauté toute particulière dont le pivot était ma bite que je n’ai jamais tant vénérée qu’à ce moment là.

Vivre dans la vérité, et éliminer le mensonge, ne nuisait en rien dans la vie de la trinité. Chacun connaissait l’existence des autres , savait quel type de rapports je développais et y trouvait son compte . (...)"

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