vendredi 17 novembre 2006

KO

C'est Ségolène par KO technique au premier round !

Ca m'a fait penser à deux choses: un souvenir tout d'abord: je n'étais pas très loin de Simone Veil en 1983 à Belfort, quand une dame s'est approchée d'elle, a mis un genoux à terre et lui a baisé les mains. Simone Veil, toute surprise s'est laissé faire et l'a regardée disparaître dans la foule d'un air étrange.

Ensuite, l'image d'Eva Peron, figure fascinante, madonne des foules, qui avait contribué, et de quelle manière, au succès du péronnisme qui a disparu quasiment avec elle quand elle est morte d'un cancer, m'est arrivée à l'esprit.

Voilà. Je crois qu'il y aura un peu de ça chez Ségolène : une adulation par certains, une place étrange entre le personnage politique et la femme, voire la madonne. On sort tout d'un coup d'une campagne traditionnelle, du choc d'homme à homme, où tous les coups sont quasiment permis et délicieusement attendus par les électeurs qui comptent les points et désignent le vainqueur après le gong final.

Là, avec sa fragilité apparente, son calme et sa tranquilité, elle pose un vrai problème au Nicolas: sous quel angle va-t-il pouvoir l'aborder lui, le petit teigneux complexé par sa taille?

On en parle peu, mais elle peut user de plusieurs images, être multiple, se coiffer avec un chignon pour donner une impression de rigueur et de force, ou bien déployer ses cheveux pour adoucir son visage et convaincre par le charme. Elle a un choix infini entre des tenues, jupes, pantalons, couleurs, pour accompagner ces transformations qui sont autant d'atouts visuels ô combien importants en communication. Elle maîtrise parfaitement cela, tandis que face à elle, Nicolas n'aura que le choix des cravattes.

Et puis, son côté mère, madonne, la protège de bien des assauts, on l'a bien vu dans cette pré campagne. Personne ne peut s'en prendre à sa mère. Plus le Nicolas sera hargneux, plus il sera le sale gosse qui mérite une bonne correction...

Je vais passer pour un ségolènâtre confit. Mais non! Cependant, cette configuration nouvelle me plait beaucoup. Nous sortons du champ ordinaire et habituel de la présidentielle et c'est une bonne nouvelle pour nous: il va y avoir un renouvellement des idées, des équipes, des méthodes et cette femme, quelque part imprévisible, est en train de faire bouger bien des choses. Cette élection va être rude et passionnante...

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