vendredi 27 mars 2009

La capote contre la calotte

" La jupe contre la soutane", l'article amusé de Libé nous apprend qu'un catholique peut porter plainte: "lorsqu’elle a entendu la tirade d’André Vingt-Trois, Anne Soupa a envoyé un mail à son amie : «On va porter plainte, pas devant la Halde ni la justice civile, mais devant l’officialité [tribunal ecclésiastique, ndlr].»«Je savais qu’un baptisé a le droit de protester contre celui qui cause le scandale, sachant qu’il y a un canon aggravant lorsque celui-ci est quelqu’un d’important, ce qui est le cas ici», explique Anne Soupa. Autre coup de génie, la plainte est déposée au nom de treize femmes et deux hommes réunis au sein d’un «comité de la jupe». La contre-attaque est iconoclaste et drôle, les médias lui donnent un large écho."

Cette amusante initiative pourrait être réitérée dans la lutte des capotes contre la calotte car, selon de droit canon, "(Can. 1476) toute personne, baptisée ou non, peut agir en justice, et la partie légitimement appelée en la cause doit répondre. (Can. 1502) Qui veut assigner quelqu'un en justice doit présenter au juge compétent un libelle exposant l'objet du litige et demandant l'intervention du juge. (Can. 1574) - Il faut faire appel au concours d'experts chaque fois que le droit ou le juge requiert leur examen et leur avis, fondés sur les règles de leur art ou de leur science, pour prouver un fait ou faire connaître la véritable nature d'une chose".

L'église jugeant ses princes, ce serait le top, d'autant que l'évêque d'Orléans, André Fort, a encore dérapé aujourd'hui, à la remorque des thèses de l'extrême droite et de l'intégrisme catholique. Doux Jésus...!

Si la capote est imperméable au virus du sida, la calotte laisse passer les pires virus de la régression, de la nostalgie vichyste, de l'autisme, du repli sur soi, j'en passe et des meilleurs...

Strasbourg. Le porche de la cathédrale

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire