lundi 6 septembre 2010

Supplices chinois

J'étais un peu aigre en rentrant de la brocante hier: j'ai acheté un peu cher un album photos des années trente. Mais sur place les clichés de supplices chinois qui s'y trouvaient me semblaient suffisamment rares pour que je les acquière. De retour, bien sûr, je me suis plongé dans Google.
L'album contient des photos de Chine et du Japon. Chaque photo est renseignée au dos avec le sujet, le lieu et la date, comme le montre un exemple. L'album a été constitué par un marin du croiseur Primauguet lors de sa campagne d'orient en 1933 / 1934, en compagnie, d'ailleurs, du futur commandant Cousteau. Les photos des supplices chinois ont été acquises lors de l'escale à Shanghai en octobre 1933.

J'ai pensé tout d'abord que le marin avait lui-même pris ces clichés, ce qui les aurait rendus vraiment exceptionnels. Mais le supplice du lingchi a été aboli en 1905 et vue la barbarie de cette mise à mort je doute fort qu'elle se pratiquât encore en 1933, même clandestinement.
Une autre photo montre le supplice de la cangue, autre joyeuseté, où l'on suspend le supplicié par le cou en laissant le poids du corps faire le reste. Le supplicié est coiffé d'un canotier.

D'autre photos montrent une tête de supplicié pendue à un trépied, tandis qu'on voit des occidentaux assister à ce qui semble être une strangulation. C'est certainement eux qui ont pris ces photos.

On peut aussi voir un carcan, plus classique, et des condamnés en attente de leur décapitation.

Tout cela n'est pas très joyeux, mais peut donner une idée de ce que peut être une lapidation de nos jours en Iran....

Je date ces photos aux alentours de 1900. Certainement reproduites en quantité, mais je ne les ai pas vues sur Google, le marin les a achetées à son escale de Shanghai.

Plus zen, j'ai aussi trouvé le pied noir du bas de la photo ci-dessous qui est intéressant. Il doit dater de 1820 environ et porte un poinçon en forme de fleur de lys. Comparé à des pieds plus anciens, il est plus long, comme on peut le constater. Voici pourquoi: sur son autre face il porte des graduations en centimètres et fait donc la transition entre les deux systèmes de mesure qui ont été utilisés longtemps ensemble, le système métrique ayant eu du mal à s'imposer. Comme c'est écrit sur l'autre face, sa longueur est d'un tiers de mètre soit 33,33 centimètres et pour que ça fasse pile poil un pied, on l'a un petit peu rallongé: le pied a grandi... Après ça on va essayer de comprendre pourquoi on a des problèmes avec les anglais pour fabriquer l'Airbus... Mais c'est évident mon cher Watson...


3 commentaires:

  1. Des photos du "supplice des cent morceaux" ont été publiées — c'est assez inattendu — dans l'almanach Vermot de 1907. Georges Bataille, qui avait alors dix ans, l'aurait-il eu sous les yeux ?

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  2. Mon grand père était marin à bord du Primauguet...

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