mercredi 27 octobre 2010

Sac de dot

Parmi les objets émouvants qu'on croise parfois sur les brocantes, celui-ci. C'est un sac de dot. Il servait à emballer le trousseau de la future mariée. Confectionné dans une toile tout à fait ordinaire, peut-être même dans un mauvais sac à patates, car il est râpé et rapiécé de partout, il était plus ou moins rempli de draps, serviettes, effets personnels brodés durant des heures et des heures, qu'emportait la jeune épouse quand elle quittait ses parents.
Cette Margareth Bechler était certainement pauvre et ce que contenait ce sac était sans doute son seul patrimoine en 1859. J'espère que son mariage fut heureux.
Je ne comprends pas pourquoi le dernier possesseur de cette relique me la vendit il y a quelques années. Sa valeur marchande est quasi nulle, mais à bien la questionner, elle pourrait raconter tellement de souvenirs....

3 commentaires:

  1. Sans doute devrait on s'inspirer de cette époque pas très ancienne où nos seuls biens tenaient dans un sac en jute. Nous en avons tellement (trop) des biens de nos jours et nous en voulons tellement (plus) encore...

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  2. c'est dommage de ne plus donner d'importance à ces traces familiales du passé

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  3. Oui, je trouve la dispersion de ces souvenirs affligeante. Je leur dis toujours, à ces vendeurs/euses, que pour quelques euros, ils feraient mieux de se les garder. Se sentir le maillon d'une chaîne, et en posséder les preuves, album photos, bible familiale, objets usuels,.. donne du sens à notre passage ici bas...
    Je vis avec quelques meubles qui sont dans la famille depuis le milieu du 19e siècle, et dont personne ne voulait à la mort de ma grand-mère. Je suis toujours heureux de les avoir près de moi: ils me causent....

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