mardi 4 janvier 2011

Soigner....

"Le durcissement des conditions d'accès à l'aide médicale d'Etat (AME), votée en décembre par le Parlement, serait contre-productive, affirme un rapport de l'Inspection des affaires sociales (IGAS) et de l'Inspection générale des finances (IGF).(...) Surtout, le rapport critique l'idée d'une contribution forfaitaire de 30 euros mise en place dans le budget 2011. Un tel droit d'entrée paraît "financièrement inadapté, administrativement complexe et porteur de risques sanitaires", estime le rapport. Le document pointe ses "lourds effets pervers" et le risque de voir se multiplier les "recours tardifs à l'hôpital, nettement plus coûteux". Selon les députés, le droit d'entrée aurait dû permettre d'économiser 6 millions d'euros. Mais le rapport estime que si 10 % des malades retardent leur demande de soins la dépense supplémentaire pourrait être de 20 millions d'euros.

De fait, cet argumentaire rejoint celui des associations médicales et de soutien aux étrangers qui ont dénoncé pendant le débat parlementaire les risques que ce droit d'entrée faisait peser sur la santé des migrants, mais aussi sur l'ensemble du système de santé. "C'est un non-sens économique : retarder l'accès aux soins engendre des surcoûts pour le système. Les soins urgents coûtent plus cher que la médecine de ville. Cela ne ferait qu'empirer une situation qui se dégrade déjà", expliquait ainsi Olivier Bernard, président de Médecins du monde, en septembre."

Voilà. Il n'y a rien à ajouter. Les effets pervers des "fausses bonnes idées pour plaire à ses électeurs conservateurs et bornés" sont parfois redoutables. N'oublions pas non plus que la santé fait partie de ce que j'appelle "les biens collectifs", ce qui veut dire que si votre voisin est malade, vous risquez de l'être aussi....

2 commentaires:

  1. et le chemin est long vers la guerison ..comme sur ton tableau!

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  2. "Les effets pervers des "fausses bonnes idées pour plaire à ses électeurs conservateurs et bornés" sont parfois redoutables."......tout est dit. ou quand l'idéologie et l'électoralisme supplantent la politique...

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