samedi 23 juillet 2011

Fédération

Je viens, comme chaque français, de m'endetter de 250 euros pour les grecs. Histoire de financer la gabegie, d'aider l'église orthodoxe qui ne paie pas d'impôt et d'encourager les 86% de grecs non contribuables à continuer de frauder avec le fisc. Et, à mon avis, ce n'est pas fini.
Tout cela me laisse penser que le fait d'avoir créé une monnaie unique et un marché unique va obliger les états concernés à une convergence économique et au fédéralisme. J'en étais persuadé au moment de la création de l'Euro car il était évident que des distorsions allaient se produire en raison de la situation, voire de la culture de chaque pays membre.
Nous franchissons la première étape de ce processus qui prendra du temps: perdre, pour chaque état, 30% de sa souveraineté au profit d'une gouvernance unique des économies, des régimes sociaux, des impôts, rien qu'à l'énoncé, on sent tout de suite que c'est du lourd et que ça va être difficile. Il faudra bien, et, de crise en crise, c'est à dire à chaud, les 17 états membres de la zone Euro feront converger leurs gouvernances au beau milieu des 27 états membres de l'Union Européenne, jusqu'à en unifier une partie.
Si je suis pro européen, j'en veux cependant à nos politiques d'avoir élargi la communauté européenne avant d'avoir réglé cette question du fédéralisme et des institutions. On voit bien que l'édifice européen est complètement brinquebalant, qu'il fonctionne avec peine sur deux niveaux,- sur trois si l'on inclut l'espace Schengen, 22 états membres et 3 états associés, ce qui introduit des déséquilibres supplémentaires dûs aux flux migratoires des pays pauvres vers les pays riches - , ce qui ne peut déboucher que sur un immobilisme structurel, la moindre avancée exigeant des efforts considérables et une unanimité impossible à obtenir à 17, 22, 27, toutes les structures s'imbriquant les unes dans les autres. Pour un foutoir c'est un foutoir!
Prédire qu'au mouvement d'expansion des adhésions à la communauté européenne, va suivre un mouvement de concentration dicté par la rude réalité des résultats, n'est pas très difficile. Il y a fort à parier que la zone euro perdra un jour l'un ou l'autre de ses membres, qu'elle se fédéralisera, créant un état unique entouré d'états associés. Mais ce n'est pas encore pour demain: on en est encore aux plans de sauvetage en espérant que ça ne va pas couler...


Pour terminer, des nouvelles qu'on ne trouvera pas dans le Figaro, le Nain nous montrant comment faire des économies, et dans le Salon Beige, un fondamentaliste chrétien, beau blond aux yeux bleus, disjonctant et tuant 92 personnes en Norvège: les desseins de Dieu sont décidément impénétrables....

3 commentaires:

  1. Sur l'article "le nain nous montrant comment faire des économies", c'est une petite pierre que cet article... Si vous saviez... Je ne peux malheureusement pas m'exprimer sur la toile, mais il y a bien pire... Et quand on demande une ramette de papier pour la photocopieuse on nous répond utilisez du brouillon il n'y a plus de pognon.
    La présence des trois avions s'expliquent mais je ne peux pas dire non plus pourquoi... Si vous reliez quelques articles entre eux de la presse, vous comprendrez aisément la présence des trois.

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  2. Le fondamentaliste chrétien... Comme quoi il n'y a pas que les musulmans qui disjonctent avec la religion.

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  3. Cette histoire de terroriste me rappelle un truc. Je me souviens avoir été gavé par des discours interminables sur les risques d'attentat islamistes en France sous Chirac (fin de premier mandat je crois).

    Pendant que l'on nous terrorisait avec ce terrorisme venu d'orient, ça a pété dru chez nous mais sans faire de victimes. J'avais d'ailleurs écrit à l'époque un commentaire fortement à contre-courant je ne sais plus trop où (Le Bigarreau peut-être) quand on a appris que ces poseurs de bombettes-là n'étaient autre que des bons Français...

    Cela m'a appris que les terroristes ne viennent pas toujours (et même plutôt rarement d'après ce que j'ai appris ce soir) de l'autre bout du monde et qu'en matière de sécurité nationale il ne faut jamais croire nos gouvernants.

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