dimanche 2 décembre 2012

Colloque suite et fin

Je vais revenir sur la journée d'hier dont on peut trouver ici ce qu'en dit la presse nationale et la presse locale

Je n'avais pas mis de réveil, j'avais décidé de laisser faire la "loi naturelle" et celle-ci m'a réveillé pile poil vers 7h30, le Saint Esprit m'envoyant par là un signe, car c'est exactement l'heure que j'aurais programmée pour me préparer et arriver à l'heure au colloque si j'avais usé des dernières techniques du post-modernisme,  si décrié par ces gens, et j'ai donc décidé d'y aller...
Le ton général de cette seconde journée fut beaucoup moins agressif et guerrier que la veille même si la notion de liberté, l'idéologie de genre, la science, le contrat social, l'opinion, la dérive relativiste, les cellules souches embryonnaires, etc... en prirent pour leur grade.
L'évêque de Bilbao fut gentiment immonde critiquant particulièrement la notion de liberté, si nuisible à ses yeux, citant comme une horreur absolue que "ma liberté s'arrête où la tienne commence", ceci formant pourtant la base nécessaire de toute vie en société de nos jours, lui préférant, bien entendu l'application de la loi naturelle.
Le président de la fondation Jérôme Lejeune fut un petit peu plus positif que je ne m'y attendais. Brillant orateur, il fit un bon exposé sur le problème de la trisomie 21, sans trop insister sur la position de l'association qui refuse tout avortement, même dans ce cas. Se contentant de rappeler la politique sanitaire actuelle, non sans la critiquer vertement, tançant  l'arrivée des laboratoires pharmaceutiques qui vont se faire un max de fric sur l'angoisse des femmes enceintes, regrettant que la loi oblige les médecins à un devoir loyal d'information de leurs patientes, refusant toujours la recherche sur les cellules souches embryonnaires alors que les centres de fécondation in vitro détiennent des foultitudes d’embryons surnuméraires dont on ne sait que faire, il se tourne néanmoins vers un petit avenir et a salué les travaux de Yamanaka et  ses cellules souches reprogrammées à partir desquelles l'église catholique acceptera, semble-t-il, tous les progrès qui verront jour.   C'est carrément une position de principe mais quand même enfin positive. Ceci dit, je dois saluer le travail de fond de cette association pour les trisomiques, pour leur acceptation par le corps social, et pour son aide aux familles.



Une directrice d'hôpital catholique, bonne sœur, nous dit le mal qu'elle avait de recruter des médecins obstétriciens à qui, bien entendu, elle impose d'appliquer les préceptes de l'église en la matière. Je plains les habitant de Bourgoin Jallieux s'ils n'ont que ce seul hôpital à leur disposition...

Après l'intervention d'un très beau prêtre américain qui finira évêque ou quelque chose comme cela, il en a les capacités et l'aveuglement, je dus quitter la salle pour aller manifester contre la tenue de ce colloque et contre les propos qui y ont été proférés...

Nous étions 700 à 800, ou peut-être plus, rassemblés au nom de beaucoup d'associations, de groupes, de partis politiques de gauche, une manifestation bien couverte par les médias où l'on pouvait saluer la présence de deux sœurs de la perpétuelle indulgence. Des photos raconteront mieux l'événement qu'un long discours.  Voir aussi d'autres photos sur le  Bascoblog.






J'ai raté, pour cause de manifestation, l'intervention de Mgr Tony Anatrella, l'évêque multi-cartes de l’Église, puisqu'il se prétend aussi psychanalyste, formé à la loi naturelle à travers laquelle il interprète, sans honte, tous les comportement humains.

J'y suis retourné  l'après midi. Après un "débat"  intitulé sur le programme "La Vie en questions", on aurait dû ajouter " triées sur le volet", et de pseudo explications sur ce qu'est cette fameuse " loi naturelle" et ses fondement depuis la nuit des temps, c'est à dire Adam et Ève, loi toujours aussi brumeuse dans mon esprit et qui, en gros, si j'ai bien compris,  revient  en fait à "on a décidé que ça serait comme ça, point barre, et vous n'avez plus qu'à l'appliquer sans discuter, bandes d'ouailles!", le président de l'Académie Pontificale pour la Vie tint, en dernier intervenant de ce colloque, à se démarquer un peu de ce qui venait d'être dit durant ces deux jours et parla presque une demi-heure pour ne rien dire, sans doute pour ne pas trop se mouiller...

Je ne vais pas en raconter davantage, c'est assez pour ces gens!  Je veux terminer en rassurant les lecteurs qui s’inquiétèrent hier pour moi, j'eus des activités beaucoup plus excitantes dans la soirée...


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