mardi 11 juin 2013

Musiques....

J'ai voulu me réveiller les oreilles ce matin en passant la Rhapsody in Blue de Gershwin. Oui, bon, calmos,  je suis arrivé au moment de ma vie où je n'ai plus  besoin d'entendre beaucoup de musique et où ce que je me chante dans la tête suffit largement... J'écoute aussi la radio dans la voiture pour les rares fois où je la conduis. Si on me demandait quel est le chanteur à la mode, je n'en saurais rien...
Je deviens, j'en ai bien peur,  de plus en plus contemplatif, me satisfaisant de peu, d'un rayon de soleil qui éclaire en biais un tableau,  d'une conversation entendue dans le tram, de jeunes qui chahutent en riant, du saisissement que j'éprouve à chaque fois en arrivant devant la façade occidentale de la cathédrale par la rue Mercière, de la prise en main d'un objet qui traîne chez moi depuis des années pour tenter de lui arracher ses secrets, de l'écriture de  ce blog qui me donne l'impression d'exister un peu...
Le fracas du monde actuel me parvient à travers deux écrans, mais je prends plus de plaisir à avoir des nouvelles des  gaulois de l'antiquité,  à comprendre la vie au moyen-âge ou à connaître les migrations qui ont amené les peuples là où ils sont... J'aurais dû être archéologue, les mondes d'hier éclairant indiscutablement les mondes d'aujourd'hui. Comprendre, voir plus loin, creuser, décrypter, voilà qui me motive encore. J'aime les rencontres et les premiers instants du premier contact quand on a tout à deviner de l'autre,  à analyser ses premières phrases, à regarder ses postures, à faire confiance à son instinct, et à se risquer parfois au bout de quelques minutes à lui dire "fils unique, études supérieures, certainement en mathématiques, désordonné, mais brillant"...  Je me trompe souvent, les indices étant tellement ténus, mais parfois je vise assez juste et comment alors ne pas poursuivre en prédisant l'avenir, annonçant une rencontre dans six mois, ou des malheurs financiers, ou que sais-je encore, l'être humain reproduisant tant ses comportements à l'infini qu'à partir du moment qu'on les a identifiés, on peut les prédire sans craindre de se tromper... J'aurais dû être voyant, chacun de nous formant un ensemble qui a sa cohérence, quelques détails éclairant le tout...
La vie contemplative qui permet de réfléchir sur l'autre,  permet aussi les longs débats avec soi-même, l'analyse des choses dont on retire ce qu'on est capable d'en retirer pour au bout du compte enfin savoir que " la réponse, c'est qu'il n'y a pas de réponse" et que "seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse"...
Cependant c'est encore trop tôt pour me taire et je vais  continuer à faire entendre ma petite musique sur le net ou dans mon entourage, car il y a peut-être des gens qui aiment  bien m'écouter....
Bon, qu'est -ce que je me mets maintenant?  Voyons voir? Le BWV 971 !  Archi connu, mais en avant la musique....


2 commentaires:

  1. Des petites musiques comme celles-ci, je m'en délecte. Merci pour ce billet plein de sincérité et de lucidité.

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  2. J'apprécie ton vrai talent depuis que Sarkozy a quitté la scène politique (avec toute l'humilité et la générosité dont il a le secret) afin de te délivrer de sa nullité.

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