mercredi 12 mars 2014

Du mensonge...

Je viens de revoir l'interview que Christiane Taubira a donné à TF1 et je trouve qu'elle a manqué là une belle occasion de dire la vérité.  Il est incontestable qu'elle a menti elle aussi. Confier qu'elle était au courant qu'il y avait des écoutes sur Nicolas S_rkozy, puisque qu'on lui avait fait savoir dans le cadre de dispositions règlementaires, ne voulait pas dire qu'elle connaissait la teneur de ces écoutes, protégées par le secret de l'instruction.  Je ne comprends pas pourquoi elle a voulu apparaitre plus irréprochable qu'irréprochable, alors qu'irréprochable c'est déjà très bien. C'est dommage, je l'aimais bien pour tout ce qu'elle a fait pour nous les gays. Ça va lui coûter son poste de ministre d'ici peu, à l'occasion du remaniement ministériel qui fera suite aux élections municipales.  En attendant elle va faire l'objet d'attaques incessantes de la droite, dont l’inénarrable Copé qui ose tout, c'est à cela qu'on le reconnait....
Elle ne sera pas la seule victime collatérale du Buissongate et du S_rkogate, ces affaires qui vont jouer avec les nerfs des uns et des autres, lesquels vont s'affronter individu contre individu, groupe contre groupe, bloc contre bloc, saisissant les moindres fissures pour faire éclater l'adversaire en mille morceaux. La gauche devrait commencer par s'habituer à ne plus jamais mentir, racontant les choses telles qu'elles sont, avouant parfois des erreurs et des maladresses, mais en restant claire quant à la vérité et la véracité. C'est un art difficile et on se demande parfois si à une vraie question il faut faire une vraie réponse, tant on pense qu'on ne peut pas tout raconter, mais, depuis que je me suis dit qu'il fallait que je cesse de mentir, et c'était il y a bien longtemps, je considère que celui qui pose la question doit être capable de supporter la réponse. Et je ne m'en porte que mieux.
Pourtant, la vérité ce n'est pas si évident que cela. Quand un collègue très proche m'a demandé à la fin des années 80, si j'étais homosexuel, puisque c'était un bruit qui courait dans l'entreprise, et que je lui ai répondu en souriant que oui, il ne m'a pas cru. Son principal argument, c'est que j'aurais dû lui mentir, puisque d'après lui, ces choses là ne pouvaient pas s'avouer, et donc que j'aurais dû le nier avec force en jouant les offusqués auquel cas il aurait certainement pensé que je l'étais. Avouer ( quel mot! ) avec le sourire, ce n'était donc pas possible, donc c'était faux et j'avais menti. Je n'ai jamais été homosexuel à ses yeux. Je n'allais quand même pas lui montrer des photos pour le convaincre...
C'en est ainsi avec la vérité. Chacun se fait sa propre idée de ce qui est vrai et de ce qui est faux et il est parfois difficile d'être cru. Je m'en amuse souvent, mais j'évite toujours de mentir, racontant parfois mes manques, mes erreurs, mes fautes qui sont, quand on les assume, autant de degrés d'apprentissage, de perfectionnement, et de plaisir qu'on a finalement d'être avec soi-même... J'ai la chance de vivre entouré de gens qui mentent pas ou peu, et d'avoir une famille qui me prend tel que je suis et bien entendu, je les prends tous tels qu'ils sont. C'est finalement tout un art de vivre. J'en ai fait ma devise: vis ta vie, il y a du bonheur partout...


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