vendredi 10 octobre 2014

La santé, un bien collectif.

Avec la fièvre Ebola et ses terribles conséquences, il n'y a plus personne qui peut nier que la santé ne soit un bien collectif. Les opposants à la CMU ne se font plus entendre et il ne reste plus guère que Marine Le Pen, la grande spécialiste en tout,  pour réitérer ses demandes de suspension des liaisons aériennes entre la France et les quatre pays «les plus touchés par l'épidémie» d'Ebola. Plus touché, moins touché n'a que peu de sens. Tant qu'un foyer existe quelque part, c'est un danger pour tous et isoler ces pays complètement déstructurés et incapables de gérer seuls ce fléau ne fera que renforcer la menace qui pèse sur tous. Je ne vais pas vous épargner ce qu'en a dit Jean Marie Le Pen : pour contrer « l'explosion démographique, Mgr Ebola peut régler ça en trois mois ». Il a depuis regretté ses propos...

La collectivité mondiale a maintenant un grave problème à résoudre, problème urgent et dramatique quand on considère ce qui s'est produit en Espagne, pays hautement civilisé,  où les fautes se sont accumulées les unes sur les autres au point que 84 personnes peuvent être suspectées d'avoir pu contracter cette maladie, dont le médecin qui a  reçu l'aide soignante malade et qui n'a pris de précautions pour lui-même et ses collaborateurs qu'au bout de quelques heures.

"Le virus Ebola sature tous les organes et les tissus à l’exception des os et des muscles moteurs. Il se forme d’abord de petits caillots de sang diffus dans l'ensemble des vaisseaux par coagulation intravasculaire disséminée, dont le mécanisme n'est pas clair. Les caillots se collent ensuite aux parois des vaisseaux sanguins pour former un « pavage ». Plus l’infection progresse, plus les caillots sont nombreux, ce qui bloque les capillaires. Finalement, ils deviennent si nombreux qu’ils bloquent l’arrivée sanguine dans les divers organes du corps. Quelques parties du cerveau, du foie, des reins, des poumons, des testicules, de la peau et des intestins se nécrosent alors car elles souffrent d'un manque de sang oxygéné."

Ceux qui guérissent peuvent garder   des séquelles neurologiques, hépatiques ou oculaires et demeurent relativement contagieux car  le virus peut rester présent dans le sperme pendant au moins 70 jours voire jusqu'à plus de 90.

Je vais terminer en saluant l'abnégation et le courage dont font preuve les équipes médicales qui paient un lourd tribu  à cette fièvre hémorragique. Comme toujours nous nous tournons vers les chercheurs en espérant qu'ils parviendront à mettre rapidement au point un vaccin... Qui peut être contre le progrès ?


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire