mardi 15 avril 2014

50 milliards..

J'ai regardé le début de "Mots Croisés" hier soir, mais j'ai rapidement quitté. Ils m'ont fait tous chier les le Guen, Woerth,   Delapierre,  Aghion,  Maris, sauf Sylvie Goulard, la seule qui voulait nous faire prendre conscience des immenses efforts  qui nous attendent si on veut s'en sortir
Pour économiser 50 milliards, le Guen nous a annoncé des mesures homéopathiques, quelques gouttes diluées dans l'océan du bonheur des aides en tout genre, de notre société fonctionnarisée et très bien soignée. Avec ses rondeurs et son air bonhomme, il voulait nous convaincre que nous ne sentirions pas la piqüre.
Or il ne s'agit pas d'homéopathie, mais d'une opération  lourde qui laissera des séquelles et plus je les entends, nos pseudo " responsables politiques", qui sont quasiment tous dans le déni, plus je crois que nous n'y arriverons pas. 
La marche à franchir est gigantesque.  Elle tient en 3 chiffres:  pour 2013 recettes de l'état   302 milliard, dépenses     373 milliards, déficit  71 milliards. Pour arriver à l'équilibre il faut diminuer les dépenses de l'état de 20%, soit renvoyer un fonctionnaire sur 5, diminuer leurs retraites de 20%,  réduire tous les budgets d'autant, soigner moins,  etc...
Comme on peut le voir les 50 milliards d'économies annoncés ne sont pas suffisant. D'autant qu'on n'a pratiquement pas de croissance...
Entreprendre une telle purge est forcément un suicide politique. Aucune des conditions pour y parvenir n'est remplie: l'exécutif n'est plus soutenu par la population qui n'a pas une seule seconde conscience des efforts nécessaires et qui, d'illusion en illusion, entasse les dettes pour vivre au dessus de ses moyens.   Quand les marchés s'agiteront ce sera la catastrophe...

J'en veux à la classe politique. De tels efforts exigent de dire la vérité, d'annoncer la couleur, d'avoir un minimum de consensus entre les républicains modérés. Ça n'en prend pas le chemin. On est dans l'homéopathie d'un côté, et de l'autre on agite les mécontents pour revenir au pouvoir. C'est nul. Ces politicaillons  nous enfoncent dans la merde au lieu de nous en sortir... Histoire d'un naufrage annoncé...

2 commentaires: